Yseult ou « Iseult » « Iseult » en français ou même « Isolde » est l’enfant unique de la reine d’Irlande, une puissante magicienne capable de guérir les poisons les plus incurables, et du roi Gormand d’Irlande, un grand guerrier et stratège. Elle excelle dans les instruments musicaux ainsi qu’en chant. Tristan les lui auraient enseigné lors de sa première venue en Irlande suite à son empoisemment par le Morholt. Elle a appris de sa mère la vertu secrète des herbes, des fleurs et des racines. Elle possède une magnifique chevelure d’or. Une chevelure d’or unique, que Tristan reconnait lorsque le Marc déclare vouloir épouser la femme aux cheveux d’or.
« J’ai choisi celle à qui fut ce cheveu d’or, et sachez que je n’en veux point d’autre. — Et de quelle part, beau seigneur, vous vient ce cheveu d’or ? qui vous l’a porté ? et de quel pays ? — Il me vient, seigneurs, de la Belle aux cheveux d’or ; deux hirondelles me l’ont porté ; elles savent de quel pays. »
Étant le seul à connaitre l’identité de cette femme, Tristan se charge de ramener Yseult à son oncle et s’en retourne en Irlande malgré sa tête mise à prix. Une fois arrivée sur terre, un dragon terrorise la population et l’on apprend que la main d’Yseult est offerte à quiconque l’oscillera. De nombreux chevaliers essaient désespérément de le vaincre, dont Aguynguerran le roux, mais seul Tristan y parvient et gagne sa main. Si Yseult est satisfaite de ne pas épouser Aguynguerran, elle souffre de devoir quitter sa terre natale pour épouser un roi dont elle ne connait rien. Sa mère consciente de sa grande peine décide de faciliter sa nuit de noce en offrant à sa servante Brangien n philtre d’amour qui lui garantira un mariage heureux.
Inconsciente de l’existence d’un tel breuvage, Yseult se lamente durant le voyage jusqu’en Cornouailles, vexé que Tristan ne l’est pas prise pour épouse, elle se sent comme un vulgaire trophée qu’on use à sa guise. Elle évite donc le plus possible le chevalier, jusqu’à ce qu’ils soient obligés de s’arrêter sur une île. Elle demande alors à se désaltérer et Tristan en profite pour se joindre à elle, alors Brangien leur apporte un vin, qui est en réalité le philtre d’amour. Tous deux tombent instantanément amoureux.
Iseut l’aimait. Elle voulait le haïr, pourtant : ne l’avait-il pas vilement dédaignée ? Elle voulait le haïr, et ne pouvait, irritée en son cœur de cette tendresse plus douloureuse que la haine.
Sous l’influence du philtre pas une fois les amants éprouvent la jalousie. Iseult répond aux caresses et aux tendresses de son mari, bien qu’elle ne l’aime pas, elle éprouve beaucoup d’affection pour lui. Tristan le sait et n’en est nullement jaloux, grâce aux philtres.
Elle est très aimée par le peuple qui la pleure et la regrette lorsque Marc la condamne au buché, puis aux lépreux, lors de son accusation d’adulte avec Tristan. Elle a beaucoup d’amis, dont le roi Arthur qui viendra la défendre lors de son procès pour attester de sa loyauté envers le Roi Marc.
Elle ne cessera jamais d’aimer Tristan, gardant même son chien Husdent lorsqu’il est bannie. Elle apprend que celui-ci est marié mais elle apprend de sa bouche qu’il n’a jamais consommé son mariage et qu’il ne l’a jamais trahis. Lorsqu’elle apprend que son ami souffre d’une blessure mortel, elle n’éshite pas à quitter le soir même Tingatel pour le rejoindre. Elle arrive trop tard et meurt à ses côtés, incapable de conçevoir un monde sans l’être aimé.
Pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue, aux forts rameaux, aux fleurs odorantes, qui, s’élevant par-dessus la chapelle, s’enfonça dans la tombe d’Iseut. Les gens du pays coupèrent la ronce : au lendemain elle renaît, aussi verte, aussi fleurie, aussi vivace, et plonge encore au lit d’Iseut la Blonde. Par trois fois ils voulurent la détruire ; vainement. Enfin, ils rapportèrent la merveille au roi Marc : le roi défendit de couper la ronce désormais.