Les personnages secondaires

Dans la légende de Tristan et Yseult il y a de nombreux personnages secondaires c’est pour cela pour s’y retrouver ou se rafraichir la mémoire il est parfois nécessaire d’avoir un résumé d’eux.

Gorneval : écuyer de Tristan dès qu’il atteint ses 7 ans , il apprend celui-ci l’art de la guerre, l’art du chant et des instruments ainsi que les préceptes chevaliers. Il est un de ses plus fidèles alliés est l’un des seuls à être dans la confidence de la relation des deux amants. Il protège et veille sur Tristan et va jusqu’à s’exiler avec lui dans la forêt. D’ailleurs, dès qu’il en a l’occasion il venge son maitre ; ainsi il tue l’un des barons félons. Il représente la raison qui cherche à guider, à tempérer la passion mais également le réconfort pour le héros souffrant.

Kaherdin : frère d’Yseult aux mains blanches, l’épouse de Tristan, il devient également le meilleur ami de ce dernier. En effet Tristan n’a pas le choix que de le mettre dans la confidence pour lui et la reine Yseult car, Kaherdin apprend lors de l’épisode de l’eau hardi qu’il n’a pas consommé le mariage avec sa soeur et se sent profondément insulté. Pour ne pas perdre son amitié Tristan se retrouve obligé de l’amener en Cornouailles la faire rencontrée la reine. Depuis lors, Kaherdin comprend que Tristan ne puisse trahir la Reine et garde précieusement son secret. Kaherdin entretient une relation adultère avec la femme d’un nain ennemi. Alors qu’il essaie de la voir, son mari et ses soldats attaquent Kaherdin et Tristan par la même occasion, qui se fait mortellement blessé. Responsable de la blessure de son ami, il s’en va chercher jusqu’en Cornouailles, Yseult et fait tout son possible pour la ramener avec lui. Son épisode se situe ici

Brangien : servante d’Yseult, elle est sa plus fidèle et loyale amie. Elle est celle qui se trompe et verse aux deux amants la philtre d’amour. Elle se sent responsable du sors des deux héros et fera tout pour les aider. Ainsi, alors qu’Yseult n’est plus vierge c’est elle qui se faufile dans le lit du roi Marc et prend sa place. Très vite, Yseult se rend compte que son bonheur elle ne le doit qu’au silence de Brangien alors elle décide, dans la peur qu’on la trahisse, de faire tuer Brangien, c’est l’épisode qu’on appelle « Brangien livrée aux serfs » mais ceux-ci ont pitié d’elle et décide de l’épargner.


« Jeune fille, si la reine Iseut, ta dame et la nôtre, veut que tu meures, sans doute lui as-tu fait quelque grand tort. »
Elle répondit :
« Je ne sais, amis ; je ne me souviens que d’un seul méfait. Quand nous partîmes d’Irlande, nous emportions chacune, comme la plus chère des parures, une chemise blanche comme la neige, une chemise pour notre nuit de noces. Sur la mer, il advint qu’Iseut déchira sa chemise nuptiale, et pour la nuit de ses noces je lui ai prêté la mienne. Amis, voilà tout le tort que je lui ai fait. Mais puisqu’elle veut que je meure, dites-lui que je lui mande salut et amour, et que je la remercie de tout ce qu’elle m’a fait de bien et d’honneur, depuis qu’enfant, ravie par des pirates, j’ai été vendue à sa mère et vouée à la servir. Que Dieu, dans sa bonté, garde son honneur, son corps, sa vie ! Frères, frappez maintenant ! »

Suite à son discours très émouvant que les serfs reportent à la reine, jamais plus celle-ci ne la soupçonnera de quoique ce soit. Elle sera sa plus fidèle alliée dans sa relation avec Tristan, celle-ci faisant de nombreuses fois le guet pour les amants. Son épisode se situe ici

Dinas de Lidan : surnommé le « bon sénéréchal » il allié des amants. Dinas a toujours éprouvé une grande affection pour le neveu du roi de Marc et l’a toujours défendu. C’est pour cela qu’il n’hésite pas à héberger Tristan, Gorneval, Kaherdin et leurs écuyers malgré qu’il soit bannis de Cornouailles. Tristan lui fait une telle confiance qu’il lui confie l’anneau de jaspe vert d’Yseult pour qu’il aille délivrer un message en son nom.
Son épisode se situe ici

Périnis : il est le chambellan de la reine Yseult et exerce surtout une fonction de messager pour sa reine.

Ermite Ogrin : l’Ermite Ogrin est un homme de Dieu ; il juge et pardonne. Il demande aux deux amants de se confesser et de se rependre devant le Seigneur. Pour lui Tristan et Yseult vivent dans le pêché et ils doivent se séparés. Sous l’effet du philtre les deux amants renoncent et se défendent de tout amour impur ou de faute commise. Ils vivront une vie misérable en foret. C’est seulement lorsque l’effet du philtre est rompu que Tristan vient demander pardon et supplie l’Ermite Ogrin de faire envoyer un message au Roi Marc en gage de bonne foi. L’Ermite jouera en la faveur et permettra à Yseult de retrouver son époux, on peut donc le voir comme une figure médiatrice.
Son épisode se situe ici

Le nain Frocin : fourbe, bossu mais astrologue du roi il lit dans les étoiles et sait prédire l’avenir grâce au thème astrologique. Il se réjouit de tendre des pièges aux amoureux. Il connait le secret du Roi Marc à propos de ses oreilles de cheval et le relève aux barons félons ce qui lui en coûte la vie. Il est une figure antipathique du roman sa mort « a fait plaisir a beaucoup de gens ». Son épisode se situe ici

Les barons félons : les barons félons agissent pour le roi, ou du moins le prétendent-ils, ainsi ils le forcent à se marier ou à exiler son neveu pour son « bien » et son « image ». Ils sont caractérisés par leur médisance et leur jalousie dévorante à l’encontre de Tristan. Au début ils sont trois, puis lors de la mort de l’un deux ils redeviennent trois, le chiffre « trois » revient beaucoup au moyen-âge. Ces barons sont des grands seigneurs amateurs de chasse, l’un deux se fera d’ailleurs tué par Gorneval lors de cette activité. Seuls certains sont nommés : Denoalan et Ganelon, Godoine. Tristan tue Donoalan et Godoine, les amants se retrouvent donc vengés.

Morholt : frère de la reine d’Irlande, le Morholt est un chevalier géant, qui venait chaque année réclamait des tribus à la Cornouailles. Il est tué lors d’un duel avec Tristan. Il est oncle d’Yseult et était très proche de celle-ci. Son épisode se situe ici

Yseult aux Blanches Mains : Fille du Duc Hoel et soeur de Kaherdin, Yseult aux Blanches Mains tombe très vite amoureuse de Tristan. Elle est très heureuse lorsqu’il se met à répondre à ses avances. Au départ, elle se montre très conciliante avec son mari bien qu’il ne consomme pas le mariage. Elle lui trouve beaucoup d’excuses car elle en est profondément amoureuse. Au bout de plusieurs années, alors que Tristan est mortellement touché, elle apprend qu’il a toujours désiré une autre femme qu’elle, une femme répondant du même nom. Elle devient alors folle de jalousie et prémédite sa vengeance tout en baisant Tristan et en le soignant. Sa vengeance elle la trouve lorsqu’elle voit apparaitre au large le voile blanc signe que l’amante de son mari est bien sur la nef. Elle déclare alors à Tristan qu’il est noir. Désespéré, celui-ci se laisse mourir. Yseult le rejoindra dans la mort incapable de continuer à vivre sans celui qu’elle a a tant aimé. Son épisode se situe ici

Le Roi Marc

Le roi Marc ou « Marc’h » en breton est un roi légendaire Armorique, à la fois personnage celtique et de la légende arthurienne. Il est présent dans les traditions, bretonne et cornique. Son nom « Marc’h signifie « cheval » en breton et fait sans doute référence à ses oreilles de cheval. Les oreilles du roi Marc’h, souvent assimilées à une marque honteuse dans les plus anciennes interprétations (le Nain froncin révèle son « secret » et les barons rient), sont plus probablement une marque de royauté légitimant la fonction du souverain.

Il est présenté comme un Roi faible car ses vassaux et barrons font de nombreux caprices auxquels il répond toujours, de peur qu’ils prennent les armes contre lui. Il est aussi décrit comme un homme qui change souvent d’humeur car il est capable de douter de Tristan et Yseult puis de leur montrer une confiance exagérer. A certains passages le lecteur peut même avoir l’impression qu’il facilite les rencontres entre les amants.

Le roi Marc n’a jamais souhaité de lui-même trouver une épouse ou même de descendance, ce sont ses barons qui l’ont pressé à trouver une femme de peur que Tristan hérite du trône. Il reçoit un jour un signe ; deux hirondelles lui apportant le cheveu de la princesse Yseult, il décide alors de l’épouser.

Marc peut se montrer cruel ; pour se venger d’Yseult il veut la donner aux lépreux qui souhaitent la violer et la malmener, il traque son neveu et son épouse dans la forêt mettant leurs têtes à prix et il exile Tristan malgré sa disculpation d’adultère. Il décapite le nain froncin qui révèle le secret de ses oreilles et fait exécuter l’homme qui l’a prévenu de l’emplacement de Tristan et Yseult dans la forêt.

Il ne se doute jusqu’à la fin pas de la relation de Tristan et Yseult, faisant confiance à sa femme, c’est seulement lors de la fin du romain de Bédier que l’on peut penser qu’il se soit résolu à cette idée et qu’il l’accepte enfin.

Quand le roi Marc apprit la mort des amants, il franchit la mer et, venu en Bretagne, fit ouvrer deux cercueils, l’un de calcédoine pour Iseut, l’autre de béryl pour Tristan. Il emporta sur sa nef vers Tintagel leurs corps aimés. Auprès d’une chapelle, à gauche et à droite de l’abside, il les ensevelit en deux tombeaux. Mais, pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue, aux forts rameaux, aux fleurs odorantes, qui, s’élevant par-dessus la chapelle, s’enfonça dans la tombe d’Iseut. Les gens du pays coupèrent la ronce : au lendemain elle renaît, aussi verte, aussi fleurie, aussi vivace, et plonge encore au lit d’Iseut la Blonde. Par trois fois ils voulurent la détruire ; vainement. Enfin, ils rapportèrent la merveille au roi Marc : le roi défendit de couper la ronce désormais.

Yseult

Yseult ou « Iseult » « Iseult » en français ou même « Isolde » est l’enfant unique de la reine d’Irlande, une puissante magicienne capable de guérir les poisons les plus incurables, et du roi Gormand d’Irlande, un grand guerrier et stratège. Elle excelle dans les instruments musicaux ainsi qu’en chant. Tristan les lui auraient enseigné lors de sa première venue en Irlande suite à son empoisemment par le Morholt. Elle a appris de sa mère la vertu secrète des herbes, des fleurs et des racines. Elle possède une magnifique chevelure d’or. Une chevelure d’or unique, que Tristan reconnait lorsque le Marc déclare vouloir épouser la femme aux cheveux d’or.

«  J’ai choisi celle à qui fut ce cheveu d’or, et sachez que je n’en veux point d’autre. — Et de quelle part, beau seigneur, vous vient ce cheveu d’or ? qui vous l’a porté ? et de quel pays ? — Il me vient, seigneurs, de la Belle aux cheveux d’or ; deux hirondelles me l’ont porté ; elles savent de quel pays. »

Étant le seul à connaitre l’identité de cette femme, Tristan se charge de ramener Yseult à son oncle et s’en retourne en Irlande malgré sa tête mise à prix. Une fois arrivée sur terre, un dragon terrorise la population et l’on apprend que la main d’Yseult est offerte à quiconque l’oscillera. De nombreux chevaliers essaient désespérément de le vaincre, dont Aguynguerran le roux, mais seul Tristan y parvient et gagne sa main. Si Yseult est satisfaite de ne pas épouser Aguynguerran, elle souffre de devoir quitter sa terre natale pour épouser un roi dont elle ne connait rien. Sa mère consciente de sa grande peine décide de faciliter sa nuit de noce en offrant à sa servante Brangien n philtre d’amour qui lui garantira un mariage heureux.

Inconsciente de l’existence d’un tel breuvage, Yseult se lamente durant le voyage jusqu’en Cornouailles, vexé que Tristan ne l’est pas prise pour épouse, elle se sent comme un vulgaire trophée qu’on use à sa guise. Elle évite donc le plus possible le chevalier, jusqu’à ce qu’ils soient obligés de s’arrêter sur une île. Elle demande alors à se désaltérer et Tristan en profite pour se joindre à elle, alors Brangien leur apporte un vin, qui est en réalité le philtre d’amour. Tous deux tombent instantanément amoureux.

Iseut l’aimait. Elle voulait le haïr, pourtant : ne l’avait-il pas vilement dédaignée ? Elle voulait le haïr, et ne pouvait, irritée en son cœur de cette tendresse plus douloureuse que la haine.

Sous l’influence du philtre pas une fois les amants éprouvent la jalousie. Iseult répond aux caresses et aux tendresses de son mari, bien qu’elle ne l’aime pas, elle éprouve beaucoup d’affection pour lui. Tristan le sait et n’en est nullement jaloux, grâce aux philtres.

Elle est très aimée par le peuple qui la pleure et la regrette lorsque Marc la condamne au buché, puis aux lépreux, lors de son accusation d’adulte avec Tristan. Elle a beaucoup d’amis, dont le roi Arthur qui viendra la défendre lors de son procès pour attester de sa loyauté envers le Roi Marc.

Elle ne cessera jamais d’aimer Tristan, gardant même son chien Husdent lorsqu’il est bannie. Elle apprend que celui-ci est marié mais elle apprend de sa bouche qu’il n’a jamais consommé son mariage et qu’il ne l’a jamais trahis. Lorsqu’elle apprend que son ami souffre d’une blessure mortel, elle n’éshite pas à quitter le soir même Tingatel pour le rejoindre. Elle arrive trop tard et meurt à ses côtés, incapable de conçevoir un monde sans l’être aimé.

Pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue, aux forts rameaux, aux fleurs odorantes, qui, s’élevant par-dessus la chapelle, s’enfonça dans la tombe d’Iseut. Les gens du pays coupèrent la ronce : au lendemain elle renaît, aussi verte, aussi fleurie, aussi vivace, et plonge encore au lit d’Iseut la Blonde. Par trois fois ils voulurent la détruire ; vainement. Enfin, ils rapportèrent la merveille au roi Marc : le roi défendit de couper la ronce désormais.

Chronologie des événements dans Tristan et Yseult

  • Les parents de Tristan, sa naissance douloureuse.

Blanche fleur et le roi Rivalin tombent amoureux, Tristan est conçu hors mariage. Rivalin doit regagner son royaume car le duc Morgan menace de voler ses terres, Blanche Fleur le suit. Elle accouche soit en mer soit plus tard, après avoir appris la mort de Rivalin, et elle meurt tout aussitôt. C’est à ces tragiques circonstances que Tristan doit son nom signifiant « triste année » Épisodes regroupant ce résumé : Les enfances de Tristan

  • La jeunesse de Tristan, auprès de son oncle le roi Marc

Suivent les épisodes de sa ; son éducation par le fidèle sénéchal de Rivalin, Rual, son enlèvement par des marchants norvégiens puis suite à son relâchement,. Tristan accoste par la suite prêt de Tintagel, résidence du roi Marc. Dès lors, le père mort va être remplacé par l’oncle maternel : Tristan conquiert l’estime et l’affection de Marc ; leur lien de parenté va être révélé, Marc adoube son neveu et Tristan retourne en Ermenie (ou Parménie, ou Léonois) son pays, venger son père et reconquérir son royaume. Là est son premier exploit en tant qu’héro guerrier mais il renonce à l’héritage paternel. C’est son premier renoncement. Épisodes regroupant ce résumé : Les enfances de Tristan

  • Tristan vainc le Morholt, blessé il est guéri par la reine d’Irlande

De retour auprès du roi Marc, Tristan se bat contre le Morholt, frère de la reine d’Irlande qui vient réclamer son tribus. Tristan le vainc, c’est son second exploit mais un fragment de son épée reste planté dans la tête du géant ; Tristan reçoit une blessure empoisonnée et son adversaire lui révèle que seule sa soeur, la reine d’Irlande est capable de le guérir. Tristan se rend donc en Irlande, agonisant, sans se faire reconnaitre. Il ets soigné par la reine qui se prénomme de la même manière que sa fille ; Yseult. Guéri, Tristan retourne donc auprès du roi, jaloux de l’affection que celui-ci lui porte les seigneurs exigent de marc qu’il se marie ; Tristan est chargé d’aller conquérir son épouse. C’est l’épisode des hirondelles qui apportent le cheveu d’or. Épisodes regroupant ce résumé : Le Morholt d’Irlande

  • Tristan conquiert Yseult pour le Roi Marc

Déguisé en marchant et toujours sous un faux nom, Tantris, Tristan accoste de nouveau l’Irlande ; là, il est vainqueur d’un dragon qui ravage le pays. C’est là son troisième exploit guerrier et il gagne ainsi la main d’Yseult. Mais il est empoisonné par la langue du dragon qu’il a prise pour preuve de son exploit ; la mère et la fille le guérissent à nouveau. La princesse Yseult le reconnait comme le meurtrier de son oncle à cause de son épée ébréchée , mais elle renonce à la vengeance car Tristan, en gagnant sa main lui permet de ne pas se marier avec un pleutre local. Ainsi, Tristan gagne au nom de son roi Yseult, qu’il aurait pu lui même épouser : second renoncement.
Épisodes regroupant ce résumé : La quête de la belle aux cheveux d’or

  • Tristan et Yseult boivent par erreur le philtre magique.

Cet épisode se situe lors du voyage en mer entre l’Irlande et la Cornouailles, alors que Tristan amène Yseult au roi marc pour qu’il ‘l’épouse. C’est le milieu de la journée, la chaleur est accablante alors Tristan demande à ce qu’on apport de quoi se désaltérer avec Yseult. Bragien, la servante d’Yseult leur apporte alors un vase qui contient le philtre d’amour, préparé par la reine d’Irlande pour sa vie et sa futur vie conjugal. Unis d’un amour indéfectible, Tristan et Yseult se confessent et finissent par s’unir la nuit même. Épisodes regroupant ce résumé : Le Philtre

  • Mariage d’Yseult avec Marc, les amants épiés, condamnés, fugitifs

Le mariage d’Yseult et de Marc a lieu. La reine convint sa servante de prendre sa place dans le lit pour ne pas que celui-ci remarque qu’elle n’est plus vierge. Pendant quelques temps les amants, constamment surveillés doivent inventer des ruses pour se voir en cachète, car de nombreux protagonistes leur souhaite du mal (le nain froncin, les barons félons), même Mariadoc, ami de Tristan le dénonce et pousse Marc à divers stratagème pour les découvrir. Le roi va jusqu’à épier les amants depuis un arbre, puis le nain à renverser de la farine entre les lits de la reine et du héros, si la ruse réussit il n’y aucune preuve formelle de leur adultère. Le Roi les condamnes quand même ; Tristan au bucher et Yseult livrée aux lépreux. Tristan, échappe à ses gardiens, enlève Yseult aux lépreux avec l’aide de Gorneval et s’enfuient dans la foret. Leur vie est âpre est rude mais « l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre les rends insensible à la douleur » Épisodes regroupant ce résumé : Le grand Pin, Le nain frocin, Le saut de la chapelle, La forêt du Morois

  • Le roi Marc découvre les amants endormis dans la forêt

Peu importe les versions où soit c’est par hasard que Marc retrouve les amants ou suite à une dénonciation, les amants sont retrouvés enlacés mais tout habillés et l’épée de Tristan entre eux ; ce détail convainc le Roi de leur innocence. Marc prend l’épée de Tristan et met la sienne à sa place et il remplace l’anneau d’Yseult par le sien.
Épisodes regroupant ce résumé : La forêt du Morois

  • Retour à la cour des amants pardonnés

L’épisode de la découverte des amants par le Roi Marc et la disparition de l’effet du philtre conduit les amants à se faire aider par l’Ermite Ogrin. Ils demandent à revenir à la cour, Marc les accepte. Épisodes regroupant ce résumé : La forêt du Morois , L’Ermite Ogrin

  • Les amants à nouveau surpris ; l’exil.

Les amants se revoient en cachette dans le verger, Marc les surprends. Cette fois-ci il n’y a pas d’épée entre eux. Le Roi part chercher des témoins comme il était coutume de le faire lorsqu’on pour que l’adultère en flagrant délit soit prouvé. Pour éviter le pire, Tristan quitte la cour. Les amants se séparent sur une promesse de fidélité, Yseult donne son anneau à Tristan. C’est cet anneau qui va leur servir de signe de reconnaissance lorsque l’un voudra voir l’autre. Épisodes regroupant ce résumé : Le Gué aventureux, Le jugement par le fer rouge, La voix du Rossignol, Le Grelot Merveilleux

  • Tristan et Yseult séparés, le mariage de Tristan avec une autre Yseult

Désormais Tristan ne peut plus approcher la reine sans devoir se déguiser ; en fou, en marchant, en pèlerin, en lépreux, en musicien. Tristan part donc de pays en pays éprouver sa vaillance. Après des années d’errance, il arrive en Petite-Bretagne (Armorique) où il se lie avec le fils du duc Hoel : Kaherdin. Celui-ci a également une soeur prénommée Yseult aux Blanches Mains, elle est belle et tombe rapidement sous le charme de Tristan qui voit là une manière d’oublier la reine, qui elle est heureuse aux côtés de son mari et éprouver ce qu’elle ressent. Mais Tristan ne peut oublier la reine et le mariage n’est pas consommer. Pour se consoler, Tristan fait construire un palais où il y place des status dont celle d’Yseult plus vraie que nature d’où s’échappe même un souffle. C’est là qu’il continue de s’entretenir avec celle qu’il n’a jamais cessé d’aimer. Épisodes regroupant ce résumé : Iseut aux Blanches Mains, Kaherdin, Dinas de Lidan, Tristan fou

  • Tristan blessé mortellement

Selon les versions, soit Kaherdin demande de l’aide à Tristan pour voir son amante, prisonnière de son mari soit un chevalier vient lui demander de l’aider pour sauver son amie. Dans les deux cas, Tristan finit mortellement blessé et demande à son ami d’aller s’en quérir de la reine qui elle seule peut le soigner du poison. Il demande à ce qu’une voile blanche et voile noire soit attaché en fonction de si Yseult accepte ou non. Mais l’épouse, Yseult aux Blanches Mains, épiant la conversation comprend alors que Tristan ne l’a jamais aimé et décide de se venger. Alors, qu’Yseult a fait le voyage jusqu’en Petite-Bretagne par 40 jours de mer, l’autre Yseult déclare que le voile est noir, signe que la femme tant aimée n’a pas daigné le sauver. Tristan, n’ayant plus la force de vivre, meurt. Yseult débarque, enfin, mais trop tard, elle meurt de désespoir en voyant le corps de son amant. Épisodes regroupant ce résumé : La mort

Époque de Tristan et Yseult

Selon les indices archéologiques la célèbre légende se serait déroulé au Haut Moyen-Age, vers une période de la Grande Bretagne antérieure au sixième et septième siècles. Une période où les cités étaient encore archaïque : la magie, l’astrologie et la sorcellerie avait une grande importance. Ainsi, dans la légende la mère d’Yseult est une magicienne capable de guérir et de lutter contre les poisons. Le nain Frocin, petit bossu, lit dans les étoiles des prédictions qu’il tire depuis les astres. Des être surnaturels se mêlent au commun des mortels. La reine d’Irlande a ainsi pour frère un géant : le Morholt. Par la suite, Tristan triomphe en irlande d’un Dragon qui terrasse le peuple et obtient la main d’Iseult.

(en cours)

Origine celtique

Il y aurait un grande nombre de liens de parentés entre la légende de Tristan et l’aitheda de l’ancienne littérature épique irlandaise. L’aithed relate l’enlèvement de la femme d’un roi ou d’un prince par un jeune héros, neveu ou vassal de ce prince. Les amants auraient trouvé comme dans la légende,  refuge dans une foret où ils y auraient vécu misérablement, inlassablement traqués par le mari fou de jalousie et ses gens. Il y aurait toute une série d’aitheda qui portent tous comme titre les noms des deux amants ; Diarmed et Grainne, Baile et Ailinn ou encore Noisé et Derdriu. Peu importe les versions elles ont toutes une structure narrative commune : l’intervention d’une contrainte magique : la geis : un sortilège par lequel la femme du roi en employant certaines paroles appropriées contraint malgré lui le neveu ou le vassal à l’enlever. M.Jean Marx écrit à ce sujet « Il est constant, que dans la famille royale celtique, la femme trahisse l’époux-roi avec son neveu favoris…Grainne trahit son époux Finn pour le neveu favoris de celui-ci Diarmaid, comme Guenièvre trahit Arthur pour son neveu favoris Mordred. On a remarqué depuis longtemps que dans la littérature celtique que c’est la femme qui, choisit, conquiert, lit et enchaine l’homme souvent contre son gré et ses inclinaisons. Les geashas (pluriels de geis) peuvent être imposées à l’individu par des paroles appropriées et contenant une force astreignante et obligatoire…La parole lie si elle est dite comme il faut et tant qu’il faut. Plus l’homme a d’honneur, de prestige, plus sa qualification sociale est élevée, ses ancêtres certains, son rang assuré, moins il peut se dérober à la geis. L’amour lui-même dans la littérature irlandaise est une geis qui lie ».

(suite bientôt)

Les prototypes historiques de Tristan et Marc

Tristan de Loonois s’appellerait primitivement « Drostan » et serait le fils non pas de Rivalen, roi de Loonois (dont on ne connait pas précisement la géolocalisation) mais de Talorc, un roi qui régna sur les pictes de 780 à 785.

Ceci s’explique car dans la légende gauloise Tristan est présenté comme le fils d’un certain « Tallwch » (Talorc en français) ,  nom inconnu au pays de Galles mais présent dans les sources irlandaises faisant mention d’un roi picte de ce nom.  On ne retrouve le nom « Talorc » seulement chez les pictes sous « Talorgen » (Tallwch en gallois) comme on retrouve « Drostan » seulement chez les pictes sous « Drustan » (Drystan en gallois). Le « Drest filius Talorgen » des annales irlandaises serait donc identique au « Drystan ab Tallwsh » des gallois.

Nous sommes donc amenés à supposer que Tristan fut d’abord un héro national des Pictes ; un peuple d’indompté qui se partageait le territoire de l’Écosse actuelle. Les pictes furent presque entièrement exterminés par les Scots. Nous en savons très peu sur ce peuple, peu de chant épique nous ait parvenu. Nous ne connaissons tout juste que quelques mots de leur langue et quelques noms de leurs chefs dont Drustan.

Nous sommes persuadés de cette théorie car les conteurs gallois, en transférant la légende picte de Drustan dans le royaume de Cornouailles ont cependant gardé le nom du Morois directement issus de la légende picte et selon l’ancienne description de la Grande-Bretagne les noms de régions cités dans lé légende concordent.

<p class="1 « >Compte à Marc, le roi de Cornouailles il est fait allusion à lui par un moine breton de l’abbaye de Landevennec (Finistère) alors que celui-ci relate la vie de saint Paul-Aurelien un évêque en Bretagne armoricaine. Il s’exprime en ces termes « sa renommée (celle de saint Paul-Aurelien) était parvenue aux oreilles du roi Marc, qu’on appelait aussi Quonomorius ». Le moine de Landevennec aurait tiré son récit de sources galloise. Il serait donc logique de penser que le roi marc du sixième siècle soit celui que Saint Paul Aurélien aurait rencontré.

En ce qui concerne Yseult (ou Iseult) aucun document ne permet de lui attribuer une quelconque réalité historique. Le livre rouge Gallois lui prête le nom « Essylt », femme de Marc, amante de Tristan. Cette forme aux airs celtiques serait plutôt en réalité dérivé du germanique « Ishild ». Cette origine germanique ne serait guère surprenante car sur les rivages irlandais s’étaient formé au quatrième siècles des royaumes pirates norvégiens. De plus, nombre de noms féminins germaniques se terminant par « hilde » ont donné le plus souvent en ancien français une terminaison en « eult » ou « eut » par exemple : Mathildis a donné Maheut.

Tristan de Loonois

Tristan est un chevalier courageux et valeureux, qui tient son prénom de la tragédie qu’est arrivé à ses deux parents. Alors que son père Rivelen, roi de Loonois en Petite Bretagne (Écosse) part en guerre et meurt assassiné par le Duc Morgan, sa mère suite à cette annonce n’a plus la force de vivre « son âme voulut, d’un fort désir, s’arracher de son corps » Elle a tout juste le temps de prénommer avant de décéder « Fils, lui dit-elle, j’ai longtemps désiré de te voir ; et je vois la plus belle créature que femme ait jamais portée. Triste j’accouche, triste est la première fête que je te fais, à cause de toi j’ai tristesse à mourir. Et comme ainsi tu es venu sur terre par tristesse, tu auras nom Tristan. »

Il est recueilli par Rohalt le Foi-Tenant, le maréchal de Rivalen, qui pendant sept ans le cache du Duc Morgan en le faisant passer pour son propre fils. Puis, le temps venu, il le confie à Gorneval, qui deviendra alors son écuyer. Celui-ci lui enseigne l’art manier la lance, l’épée, l’écu et l’arc, ainsi que les grands préceptes chevaliers ; détester tout mensonge, toute félonie et secourir les faibles. Gorneval lui apprend également le chant, le jeu de la harpe.

Tristan est séparé de Rohalt et Gorneval, kidnappé par des marchands norvégiens qui l’attirent sur leur nerf. Suite à son enlèvement, la mer se déchaine menant les marchants à se repentir et à relâcher Tristan sur une barque, barque qui le mène en Cornouailles. Il rencontre là-bas des soldats du Roi Marc qui le mènent jusqu’à lui. S’il ne savent pas son lien leur lien de parenté, ils ressentent tout de suite l’un envers l’autre une profonde tendresse et ne se quitterons plus. Très vite Tristan devient l’un de ses protégés.

Rohalt, après avoir longtemps cherché Tristan car en Loonois, le Duc Morgant, tient la terre à grand tort, finit par le retrouver en Cornouailles, il lui révèle alors son le lien de parenté avec Marc arc en montrant « l’escarboucle jadis donnée par lui à Blanchefleur » . Suite à cette révélation, il est alors baptisé chevalier et envoyé re conquérir les terres de son père Rivalen. Il revient, vainqueur, et déclare

« Deux hommes, Rohalt, et le roi Marc de Cornouailles, ont soutenu l’orphelin et l’enfant errant, et je dois aussi les appeler pères ; à ceux-là, pareillement, ne dois-je pas rendre leur droit ? Or, un haut homme a deux choses à lui : sa terre et son corps. Donc, à Rohalt que voici, j’abandonnerai ma terre : père, vous la tiendrez, et votre fils la tiendra après vous. Au roi Marc, j’abandonnerai mon corps : je quitterai ce pays, bien qu’il me soit cher, et j’irai servir mon seigneur Marc en Cornouailles. « 

Tristan demeure donc auprès du Roi Marc, son oncle, jusqu’à ce qu’il en soit chassé plusieurs épisodes après à cause des rumeurs sur sa liaison avec Yseult colporté par quatre barons félons.

Tristan conquiert Yseult pour le roi Marc, en vainquant un dragon en Irlande, mais celle-ci prend comme un affront d’avoir été conquise par Tristan pour un roi qu’elle ne connait pas. Elle le rejette et refuse de lui parler jusqu’au moment où elle boit le philtre en sa compagnie. Philtre qui cèlera leurs âmes durant trois ans révolus d’une passion magique, magique, car l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre va les les rendre insensible à la douleur et, s’ils ne se parlent pas, au bout d’une semaine ils vont finir par mourir. Cet amour est si puissant et incontrôlable qu’ils prendront des risques énormes pour se voir, quitte à finir au bûcher.

Les rumeurs de sa liaison avec Yseult les pousse à se réfugier dans la forêt mais, loin d’y trouver refuge ils survivent : ils seront sont cesse traqués par les gens de Marc et lui-même, ce qui les force à changer de camp chaque soir. Un jour Marc les trouve mais l’effet du philtre se dissipent il ne les trouvera nullement enlacé ou nue alors il décide de les pardonner. Il échange son épée avec le héros et dépose son gant sur la poitrine d’Yseult en signe de paix mais loin d’y voir un signe de cessé de guerre les amants pensent au danger et s’enfuient.

C’est seulement lors des trois années d’effet du philtre révolus que Tristan se met à culpabiliser et à éprouver du tort. Il se lamente de voir une reine vivre si misérablement. Il décide alors de la rendre à son époux sous les conseils de l’Ermite Ogrin. Lui et Yseult nient une quelconque trahison du roi et soutiennent qu’ils n’ont commis aucune faute. Marc accepte suite aux conseils de ses barons de reprendre Yseult pour épouse mais de faire exiler Tristan, et ce même après leur disculpation d’adultaire.

Suite à son bannissement de Cornouailles, Tristan se rend en Petite-Bretagne (appelé Armorique), aider un vieux Duc nommé Hoel. Il fait alors la rencontre de ce qui sera son meilleur ami : Kaherdin ainsi que la rencontre d’Yseult aux mains blanches sa futur épouse. Loin de Cournouailles, il se met à douter de la fidélité de la reine, même de son amour. Tristan se l’imagine heureuse et comblée auprès de Marc, alors il souhaite de même pour lui et se marie avec une femme qui porte le même nom : Yseult aux mains blanches. Il ne consommera jamais le mariage, incapable d’éprouver quoique ce soit pour nulle autre femme. Yseult aux mains blanches ne pardonnera jamais à son epoux de s’être désintéressé d’elle pour une autre et c’est pour cela qu’elle se vengera en prédisant un voile noir, signe que la reine n’a pas accepté de venir, plutôt qu’un voile blanc alors que Tristan meurs de ses blessures lors de son combat contre le nain Bedalis et ses soldats. En apprenant qu’Yseult a refusé de venir le soigner, il se laisse mourir. Yseult en découvrant le corps de son amant, meurt elle aussi, le coeur brisé.

Elle se tourna vers l’orient et pria Dieu. Puis elle découvrit un peu le corps, s’étendit près de lui, tout le long de son ami, lui baisa la bouche et la face, et le serra étroitement : corps contre corps, bouche contre bouche, elle rend ainsi son âme, elle mourut auprès de lui pour la douleur de son ami.

Lorsque Marc apprend la mort de son neveu et son épouse il vint jusqu’en Bretagne rapporter leurs dépouilles vers Tintagel où il fit ouvrer un cerceuil en béryl pour Tristan.

Tristan a commis de nombreux exploits : il a tué le Morholt, un chevalier géant, frère de la reine d’Irlande lors d’un duel qui mettait en jeux un tribut que devait la Cornouailles à l’Irlande depuis plusieurs générations ( ils emportaient la quatrième année, trois cents jeunes garçons et trois cents jeunes filles, de l’âge de quinze ans, tirés au sort entre les familles de Cornouailles), il a également tué le dragon d’Irlande en échange de la main d’Iseult, il saute depuis une chapelle qui s’élève au-dessus de l’ocean jusqu’à une large table de pierre sur le sable sans même se blesser et il vainc le géant Béliagog qui domine des terres en Bretagne et que nul n’a jamais repoussé.

Il possède également des dons ; il peut imiter à la perfection le chant des oiseaux et inventer des objets tels que l’arc Qui-ne-faut, lequel atteint toujours le but, homme ou bête, à l’endroit visé. Il sait si bien se déguiser que nul ne peut le reconnaitre pas même Yseult. Il est également très habile, rusé et fort.

Thomas d’Angleterre

Thomas d’Angleterre (Tumas de Britanje) (actif entre 1170 et 1180), est un poète normand.

Thomas d’Angleterre est un poète anglo-normand du XIIème siècle tout comme Beroul. Il est l’auteur d’un poème en ancien français sur Tristan, qui offre une nouvelle version de la légende. Sa version permet de mettre en lumière la suite et le dénouement de l’histoire en incorporant de nouveaux fragments inédits :

les amants sont découverts endormis par le roi et le nain dans un verger, Tristan se marie avec une autre femme qui s’appelle Iseut aux Blanches Mains, Tristan qui pense toujours à celle qu’il aime, Iseut la Blonde, fait réaliser une salle contenant des statues évoquant son amour, Tristan et Kaherdin se rendent en Angleterre afin de revoir Iseut la Blonde, Tristan retourne en Petite-Bretagne et enfin Tristan et Iseut meurent ensemble.

Thomas se serait inspiré de différents conteurs bretons et en particulier d’un certain Bréri, poète galois mais aurait décidé d’adapter cette histoire aux exigences de la fin’amor : la passion n’est pas due à la magie d’un philtre, mais au choix de chacun des amants pour l’autre. Ainsi, une fois les effets du philtre révolue trois ans après, les deux héros s’aiment suivant les codes de l’amour courtois, avec notamment l’échange de symboles (échanges d’anneaux) et l’amour raisonner (Tristan rend Iseult à Marc, son époux légitime peu importe combien cela le fait souffrir).

On ne sait pas non plus qui est Thomas ou même quelles sont ses origines exactes. Dans son oeuvre il dit se prénommer Thomas. Au vu de son langage on l’identifie comme un Normand qui se serait installé en Angleterre. Son nom « d’Angleterre » proviendrait du poète allemand Gotfried Von Strasburg qui aurait déclaré s’être inspiré du Tristan de  de « Thômas von Britanje », mais il serait probablement Breton car ceux-ci prirent une part importante à la conquête d’Angleterre de 1066 et possédèrent de nombreux fiefs dont le comté de Richmond.

Béroul

Béroul est un poète anglo-normand du XIIème siècle, il serait l’auteur d’une version en vers de Tristan et Iseult écrite dans un dialecte normand. L’unique manuscrit qui nous est parvenu représenterait seulement 4 485 vers, soit la moitiés de ce qu’il devait être originalement. 

Nous n’avons donc pas de cet auteur le début de la légende ni ses intentions à propos du philtre (les deux héros s’aimaient-ils bien avant de boire la potion d’amour ?).

Sa vie demeure un mystère, nous n’avons de lui que le pseudonyme « Berox », qu’il cite à deux fois parmi les vers. Il est difficile de retrouver des détails sur sa vie car le manuscrit n’est pas précisément daté, on le devine avoir été écrit entre 1160 et 1190, ce qui n’est guère précis. Il aurait probablement vécu en Angleterre.

Les médiévistes se demandent s’il est bien l’auteur intégral de la légende ou bien seulement en partie comme seulement la moitié du roman nous a été parvenu. Au vu de la composition de l’ouvre marquée par une certaine homogénéité beaucoup sont ceux qui croient que le début du manuscrit a seulement été perdu à travers le temps et que Beroul en est bien l’auteur, dans tous les cas le débat n’a toujours pas été tranché et ne le sera probablement jamais.