Thomas d’Angleterre

Thomas d’Angleterre (Tumas de Britanje) (actif entre 1170 et 1180), est un poète normand.

Thomas d’Angleterre est un poète anglo-normand du XIIème siècle tout comme Beroul. Il est l’auteur d’un poème en ancien français sur Tristan, qui offre une nouvelle version de la légende. Sa version permet de mettre en lumière la suite et le dénouement de l’histoire en incorporant de nouveaux fragments inédits :

les amants sont découverts endormis par le roi et le nain dans un verger, Tristan se marie avec une autre femme qui s’appelle Iseut aux Blanches Mains, Tristan qui pense toujours à celle qu’il aime, Iseut la Blonde, fait réaliser une salle contenant des statues évoquant son amour, Tristan et Kaherdin se rendent en Angleterre afin de revoir Iseut la Blonde, Tristan retourne en Petite-Bretagne et enfin Tristan et Iseut meurent ensemble.

Thomas se serait inspiré de différents conteurs bretons et en particulier d’un certain Bréri, poète galois mais aurait décidé d’adapter cette histoire aux exigences de la fin’amor : la passion n’est pas due à la magie d’un philtre, mais au choix de chacun des amants pour l’autre. Ainsi, une fois les effets du philtre révolue trois ans après, les deux héros s’aiment suivant les codes de l’amour courtois, avec notamment l’échange de symboles (échanges d’anneaux) et l’amour raisonner (Tristan rend Iseult à Marc, son époux légitime peu importe combien cela le fait souffrir).

On ne sait pas non plus qui est Thomas ou même quelles sont ses origines exactes. Dans son oeuvre il dit se prénommer Thomas. Au vu de son langage on l’identifie comme un Normand qui se serait installé en Angleterre. Son nom « d’Angleterre » proviendrait du poète allemand Gotfried Von Strasburg qui aurait déclaré s’être inspiré du Tristan de  de « Thômas von Britanje », mais il serait probablement Breton car ceux-ci prirent une part importante à la conquête d’Angleterre de 1066 et possédèrent de nombreux fiefs dont le comté de Richmond.

Béroul

Béroul est un poète anglo-normand du XIIème siècle, il serait l’auteur d’une version en vers de Tristan et Iseult écrite dans un dialecte normand. L’unique manuscrit qui nous est parvenu représenterait seulement 4 485 vers, soit la moitiés de ce qu’il devait être originalement. 

Nous n’avons donc pas de cet auteur le début de la légende ni ses intentions à propos du philtre (les deux héros s’aimaient-ils bien avant de boire la potion d’amour ?).

Sa vie demeure un mystère, nous n’avons de lui que le pseudonyme « Berox », qu’il cite à deux fois parmi les vers. Il est difficile de retrouver des détails sur sa vie car le manuscrit n’est pas précisément daté, on le devine avoir été écrit entre 1160 et 1190, ce qui n’est guère précis. Il aurait probablement vécu en Angleterre.

Les médiévistes se demandent s’il est bien l’auteur intégral de la légende ou bien seulement en partie comme seulement la moitié du roman nous a été parvenu. Au vu de la composition de l’ouvre marquée par une certaine homogénéité beaucoup sont ceux qui croient que le début du manuscrit a seulement été perdu à travers le temps et que Beroul en est bien l’auteur, dans tous les cas le débat n’a toujours pas été tranché et ne le sera probablement jamais.