Les personnages secondaires

Dans la légende de Tristan et Yseult il y a de nombreux personnages secondaires c’est pour cela pour s’y retrouver ou se rafraichir la mémoire il est parfois nécessaire d’avoir un résumé d’eux.

Gorneval : écuyer de Tristan dès qu’il atteint ses 7 ans , il apprend celui-ci l’art de la guerre, l’art du chant et des instruments ainsi que les préceptes chevaliers. Il est un de ses plus fidèles alliés est l’un des seuls à être dans la confidence de la relation des deux amants. Il protège et veille sur Tristan et va jusqu’à s’exiler avec lui dans la forêt. D’ailleurs, dès qu’il en a l’occasion il venge son maitre ; ainsi il tue l’un des barons félons. Il représente la raison qui cherche à guider, à tempérer la passion mais également le réconfort pour le héros souffrant.

Kaherdin : frère d’Yseult aux mains blanches, l’épouse de Tristan, il devient également le meilleur ami de ce dernier. En effet Tristan n’a pas le choix que de le mettre dans la confidence pour lui et la reine Yseult car, Kaherdin apprend lors de l’épisode de l’eau hardi qu’il n’a pas consommé le mariage avec sa soeur et se sent profondément insulté. Pour ne pas perdre son amitié Tristan se retrouve obligé de l’amener en Cornouailles la faire rencontrée la reine. Depuis lors, Kaherdin comprend que Tristan ne puisse trahir la Reine et garde précieusement son secret. Kaherdin entretient une relation adultère avec la femme d’un nain ennemi. Alors qu’il essaie de la voir, son mari et ses soldats attaquent Kaherdin et Tristan par la même occasion, qui se fait mortellement blessé. Responsable de la blessure de son ami, il s’en va chercher jusqu’en Cornouailles, Yseult et fait tout son possible pour la ramener avec lui. Son épisode se situe ici

Brangien : servante d’Yseult, elle est sa plus fidèle et loyale amie. Elle est celle qui se trompe et verse aux deux amants la philtre d’amour. Elle se sent responsable du sors des deux héros et fera tout pour les aider. Ainsi, alors qu’Yseult n’est plus vierge c’est elle qui se faufile dans le lit du roi Marc et prend sa place. Très vite, Yseult se rend compte que son bonheur elle ne le doit qu’au silence de Brangien alors elle décide, dans la peur qu’on la trahisse, de faire tuer Brangien, c’est l’épisode qu’on appelle « Brangien livrée aux serfs » mais ceux-ci ont pitié d’elle et décide de l’épargner.


« Jeune fille, si la reine Iseut, ta dame et la nôtre, veut que tu meures, sans doute lui as-tu fait quelque grand tort. »
Elle répondit :
« Je ne sais, amis ; je ne me souviens que d’un seul méfait. Quand nous partîmes d’Irlande, nous emportions chacune, comme la plus chère des parures, une chemise blanche comme la neige, une chemise pour notre nuit de noces. Sur la mer, il advint qu’Iseut déchira sa chemise nuptiale, et pour la nuit de ses noces je lui ai prêté la mienne. Amis, voilà tout le tort que je lui ai fait. Mais puisqu’elle veut que je meure, dites-lui que je lui mande salut et amour, et que je la remercie de tout ce qu’elle m’a fait de bien et d’honneur, depuis qu’enfant, ravie par des pirates, j’ai été vendue à sa mère et vouée à la servir. Que Dieu, dans sa bonté, garde son honneur, son corps, sa vie ! Frères, frappez maintenant ! »

Suite à son discours très émouvant que les serfs reportent à la reine, jamais plus celle-ci ne la soupçonnera de quoique ce soit. Elle sera sa plus fidèle alliée dans sa relation avec Tristan, celle-ci faisant de nombreuses fois le guet pour les amants. Son épisode se situe ici

Dinas de Lidan : surnommé le « bon sénéréchal » il allié des amants. Dinas a toujours éprouvé une grande affection pour le neveu du roi de Marc et l’a toujours défendu. C’est pour cela qu’il n’hésite pas à héberger Tristan, Gorneval, Kaherdin et leurs écuyers malgré qu’il soit bannis de Cornouailles. Tristan lui fait une telle confiance qu’il lui confie l’anneau de jaspe vert d’Yseult pour qu’il aille délivrer un message en son nom.
Son épisode se situe ici

Périnis : il est le chambellan de la reine Yseult et exerce surtout une fonction de messager pour sa reine.

Ermite Ogrin : l’Ermite Ogrin est un homme de Dieu ; il juge et pardonne. Il demande aux deux amants de se confesser et de se rependre devant le Seigneur. Pour lui Tristan et Yseult vivent dans le pêché et ils doivent se séparés. Sous l’effet du philtre les deux amants renoncent et se défendent de tout amour impur ou de faute commise. Ils vivront une vie misérable en foret. C’est seulement lorsque l’effet du philtre est rompu que Tristan vient demander pardon et supplie l’Ermite Ogrin de faire envoyer un message au Roi Marc en gage de bonne foi. L’Ermite jouera en la faveur et permettra à Yseult de retrouver son époux, on peut donc le voir comme une figure médiatrice.
Son épisode se situe ici

Le nain Frocin : fourbe, bossu mais astrologue du roi il lit dans les étoiles et sait prédire l’avenir grâce au thème astrologique. Il se réjouit de tendre des pièges aux amoureux. Il connait le secret du Roi Marc à propos de ses oreilles de cheval et le relève aux barons félons ce qui lui en coûte la vie. Il est une figure antipathique du roman sa mort « a fait plaisir a beaucoup de gens ». Son épisode se situe ici

Les barons félons : les barons félons agissent pour le roi, ou du moins le prétendent-ils, ainsi ils le forcent à se marier ou à exiler son neveu pour son « bien » et son « image ». Ils sont caractérisés par leur médisance et leur jalousie dévorante à l’encontre de Tristan. Au début ils sont trois, puis lors de la mort de l’un deux ils redeviennent trois, le chiffre « trois » revient beaucoup au moyen-âge. Ces barons sont des grands seigneurs amateurs de chasse, l’un deux se fera d’ailleurs tué par Gorneval lors de cette activité. Seuls certains sont nommés : Denoalan et Ganelon, Godoine. Tristan tue Donoalan et Godoine, les amants se retrouvent donc vengés.

Morholt : frère de la reine d’Irlande, le Morholt est un chevalier géant, qui venait chaque année réclamait des tribus à la Cornouailles. Il est tué lors d’un duel avec Tristan. Il est oncle d’Yseult et était très proche de celle-ci. Son épisode se situe ici

Yseult aux Blanches Mains : Fille du Duc Hoel et soeur de Kaherdin, Yseult aux Blanches Mains tombe très vite amoureuse de Tristan. Elle est très heureuse lorsqu’il se met à répondre à ses avances. Au départ, elle se montre très conciliante avec son mari bien qu’il ne consomme pas le mariage. Elle lui trouve beaucoup d’excuses car elle en est profondément amoureuse. Au bout de plusieurs années, alors que Tristan est mortellement touché, elle apprend qu’il a toujours désiré une autre femme qu’elle, une femme répondant du même nom. Elle devient alors folle de jalousie et prémédite sa vengeance tout en baisant Tristan et en le soignant. Sa vengeance elle la trouve lorsqu’elle voit apparaitre au large le voile blanc signe que l’amante de son mari est bien sur la nef. Elle déclare alors à Tristan qu’il est noir. Désespéré, celui-ci se laisse mourir. Yseult le rejoindra dans la mort incapable de continuer à vivre sans celui qu’elle a a tant aimé. Son épisode se situe ici

Le Roi Marc

Le roi Marc ou « Marc’h » en breton est un roi légendaire Armorique, à la fois personnage celtique et de la légende arthurienne. Il est présent dans les traditions, bretonne et cornique. Son nom « Marc’h signifie « cheval » en breton et fait sans doute référence à ses oreilles de cheval. Les oreilles du roi Marc’h, souvent assimilées à une marque honteuse dans les plus anciennes interprétations (le Nain froncin révèle son « secret » et les barons rient), sont plus probablement une marque de royauté légitimant la fonction du souverain.

Il est présenté comme un Roi faible car ses vassaux et barrons font de nombreux caprices auxquels il répond toujours, de peur qu’ils prennent les armes contre lui. Il est aussi décrit comme un homme qui change souvent d’humeur car il est capable de douter de Tristan et Yseult puis de leur montrer une confiance exagérer. A certains passages le lecteur peut même avoir l’impression qu’il facilite les rencontres entre les amants.

Le roi Marc n’a jamais souhaité de lui-même trouver une épouse ou même de descendance, ce sont ses barons qui l’ont pressé à trouver une femme de peur que Tristan hérite du trône. Il reçoit un jour un signe ; deux hirondelles lui apportant le cheveu de la princesse Yseult, il décide alors de l’épouser.

Marc peut se montrer cruel ; pour se venger d’Yseult il veut la donner aux lépreux qui souhaitent la violer et la malmener, il traque son neveu et son épouse dans la forêt mettant leurs têtes à prix et il exile Tristan malgré sa disculpation d’adultère. Il décapite le nain froncin qui révèle le secret de ses oreilles et fait exécuter l’homme qui l’a prévenu de l’emplacement de Tristan et Yseult dans la forêt.

Il ne se doute jusqu’à la fin pas de la relation de Tristan et Yseult, faisant confiance à sa femme, c’est seulement lors de la fin du romain de Bédier que l’on peut penser qu’il se soit résolu à cette idée et qu’il l’accepte enfin.

Quand le roi Marc apprit la mort des amants, il franchit la mer et, venu en Bretagne, fit ouvrer deux cercueils, l’un de calcédoine pour Iseut, l’autre de béryl pour Tristan. Il emporta sur sa nef vers Tintagel leurs corps aimés. Auprès d’une chapelle, à gauche et à droite de l’abside, il les ensevelit en deux tombeaux. Mais, pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue, aux forts rameaux, aux fleurs odorantes, qui, s’élevant par-dessus la chapelle, s’enfonça dans la tombe d’Iseut. Les gens du pays coupèrent la ronce : au lendemain elle renaît, aussi verte, aussi fleurie, aussi vivace, et plonge encore au lit d’Iseut la Blonde. Par trois fois ils voulurent la détruire ; vainement. Enfin, ils rapportèrent la merveille au roi Marc : le roi défendit de couper la ronce désormais.

Yseult

Yseult ou « Iseult » « Iseult » en français ou même « Isolde » est l’enfant unique de la reine d’Irlande, une puissante magicienne capable de guérir les poisons les plus incurables, et du roi Gormand d’Irlande, un grand guerrier et stratège. Elle excelle dans les instruments musicaux ainsi qu’en chant. Tristan les lui auraient enseigné lors de sa première venue en Irlande suite à son empoisemment par le Morholt. Elle a appris de sa mère la vertu secrète des herbes, des fleurs et des racines. Elle possède une magnifique chevelure d’or. Une chevelure d’or unique, que Tristan reconnait lorsque le Marc déclare vouloir épouser la femme aux cheveux d’or.

«  J’ai choisi celle à qui fut ce cheveu d’or, et sachez que je n’en veux point d’autre. — Et de quelle part, beau seigneur, vous vient ce cheveu d’or ? qui vous l’a porté ? et de quel pays ? — Il me vient, seigneurs, de la Belle aux cheveux d’or ; deux hirondelles me l’ont porté ; elles savent de quel pays. »

Étant le seul à connaitre l’identité de cette femme, Tristan se charge de ramener Yseult à son oncle et s’en retourne en Irlande malgré sa tête mise à prix. Une fois arrivée sur terre, un dragon terrorise la population et l’on apprend que la main d’Yseult est offerte à quiconque l’oscillera. De nombreux chevaliers essaient désespérément de le vaincre, dont Aguynguerran le roux, mais seul Tristan y parvient et gagne sa main. Si Yseult est satisfaite de ne pas épouser Aguynguerran, elle souffre de devoir quitter sa terre natale pour épouser un roi dont elle ne connait rien. Sa mère consciente de sa grande peine décide de faciliter sa nuit de noce en offrant à sa servante Brangien n philtre d’amour qui lui garantira un mariage heureux.

Inconsciente de l’existence d’un tel breuvage, Yseult se lamente durant le voyage jusqu’en Cornouailles, vexé que Tristan ne l’est pas prise pour épouse, elle se sent comme un vulgaire trophée qu’on use à sa guise. Elle évite donc le plus possible le chevalier, jusqu’à ce qu’ils soient obligés de s’arrêter sur une île. Elle demande alors à se désaltérer et Tristan en profite pour se joindre à elle, alors Brangien leur apporte un vin, qui est en réalité le philtre d’amour. Tous deux tombent instantanément amoureux.

Iseut l’aimait. Elle voulait le haïr, pourtant : ne l’avait-il pas vilement dédaignée ? Elle voulait le haïr, et ne pouvait, irritée en son cœur de cette tendresse plus douloureuse que la haine.

Sous l’influence du philtre pas une fois les amants éprouvent la jalousie. Iseult répond aux caresses et aux tendresses de son mari, bien qu’elle ne l’aime pas, elle éprouve beaucoup d’affection pour lui. Tristan le sait et n’en est nullement jaloux, grâce aux philtres.

Elle est très aimée par le peuple qui la pleure et la regrette lorsque Marc la condamne au buché, puis aux lépreux, lors de son accusation d’adulte avec Tristan. Elle a beaucoup d’amis, dont le roi Arthur qui viendra la défendre lors de son procès pour attester de sa loyauté envers le Roi Marc.

Elle ne cessera jamais d’aimer Tristan, gardant même son chien Husdent lorsqu’il est bannie. Elle apprend que celui-ci est marié mais elle apprend de sa bouche qu’il n’a jamais consommé son mariage et qu’il ne l’a jamais trahis. Lorsqu’elle apprend que son ami souffre d’une blessure mortel, elle n’éshite pas à quitter le soir même Tingatel pour le rejoindre. Elle arrive trop tard et meurt à ses côtés, incapable de conçevoir un monde sans l’être aimé.

Pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue, aux forts rameaux, aux fleurs odorantes, qui, s’élevant par-dessus la chapelle, s’enfonça dans la tombe d’Iseut. Les gens du pays coupèrent la ronce : au lendemain elle renaît, aussi verte, aussi fleurie, aussi vivace, et plonge encore au lit d’Iseut la Blonde. Par trois fois ils voulurent la détruire ; vainement. Enfin, ils rapportèrent la merveille au roi Marc : le roi défendit de couper la ronce désormais.

Tristan de Loonois

Tristan est un chevalier courageux et valeureux, qui tient son prénom de la tragédie qu’est arrivé à ses deux parents. Alors que son père Rivelen, roi de Loonois en Petite Bretagne (Écosse) part en guerre et meurt assassiné par le Duc Morgan, sa mère suite à cette annonce n’a plus la force de vivre « son âme voulut, d’un fort désir, s’arracher de son corps » Elle a tout juste le temps de prénommer avant de décéder « Fils, lui dit-elle, j’ai longtemps désiré de te voir ; et je vois la plus belle créature que femme ait jamais portée. Triste j’accouche, triste est la première fête que je te fais, à cause de toi j’ai tristesse à mourir. Et comme ainsi tu es venu sur terre par tristesse, tu auras nom Tristan. »

Il est recueilli par Rohalt le Foi-Tenant, le maréchal de Rivalen, qui pendant sept ans le cache du Duc Morgan en le faisant passer pour son propre fils. Puis, le temps venu, il le confie à Gorneval, qui deviendra alors son écuyer. Celui-ci lui enseigne l’art manier la lance, l’épée, l’écu et l’arc, ainsi que les grands préceptes chevaliers ; détester tout mensonge, toute félonie et secourir les faibles. Gorneval lui apprend également le chant, le jeu de la harpe.

Tristan est séparé de Rohalt et Gorneval, kidnappé par des marchands norvégiens qui l’attirent sur leur nerf. Suite à son enlèvement, la mer se déchaine menant les marchants à se repentir et à relâcher Tristan sur une barque, barque qui le mène en Cornouailles. Il rencontre là-bas des soldats du Roi Marc qui le mènent jusqu’à lui. S’il ne savent pas son lien leur lien de parenté, ils ressentent tout de suite l’un envers l’autre une profonde tendresse et ne se quitterons plus. Très vite Tristan devient l’un de ses protégés.

Rohalt, après avoir longtemps cherché Tristan car en Loonois, le Duc Morgant, tient la terre à grand tort, finit par le retrouver en Cornouailles, il lui révèle alors son le lien de parenté avec Marc arc en montrant « l’escarboucle jadis donnée par lui à Blanchefleur » . Suite à cette révélation, il est alors baptisé chevalier et envoyé re conquérir les terres de son père Rivalen. Il revient, vainqueur, et déclare

« Deux hommes, Rohalt, et le roi Marc de Cornouailles, ont soutenu l’orphelin et l’enfant errant, et je dois aussi les appeler pères ; à ceux-là, pareillement, ne dois-je pas rendre leur droit ? Or, un haut homme a deux choses à lui : sa terre et son corps. Donc, à Rohalt que voici, j’abandonnerai ma terre : père, vous la tiendrez, et votre fils la tiendra après vous. Au roi Marc, j’abandonnerai mon corps : je quitterai ce pays, bien qu’il me soit cher, et j’irai servir mon seigneur Marc en Cornouailles. « 

Tristan demeure donc auprès du Roi Marc, son oncle, jusqu’à ce qu’il en soit chassé plusieurs épisodes après à cause des rumeurs sur sa liaison avec Yseult colporté par quatre barons félons.

Tristan conquiert Yseult pour le roi Marc, en vainquant un dragon en Irlande, mais celle-ci prend comme un affront d’avoir été conquise par Tristan pour un roi qu’elle ne connait pas. Elle le rejette et refuse de lui parler jusqu’au moment où elle boit le philtre en sa compagnie. Philtre qui cèlera leurs âmes durant trois ans révolus d’une passion magique, magique, car l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre va les les rendre insensible à la douleur et, s’ils ne se parlent pas, au bout d’une semaine ils vont finir par mourir. Cet amour est si puissant et incontrôlable qu’ils prendront des risques énormes pour se voir, quitte à finir au bûcher.

Les rumeurs de sa liaison avec Yseult les pousse à se réfugier dans la forêt mais, loin d’y trouver refuge ils survivent : ils seront sont cesse traqués par les gens de Marc et lui-même, ce qui les force à changer de camp chaque soir. Un jour Marc les trouve mais l’effet du philtre se dissipent il ne les trouvera nullement enlacé ou nue alors il décide de les pardonner. Il échange son épée avec le héros et dépose son gant sur la poitrine d’Yseult en signe de paix mais loin d’y voir un signe de cessé de guerre les amants pensent au danger et s’enfuient.

C’est seulement lors des trois années d’effet du philtre révolus que Tristan se met à culpabiliser et à éprouver du tort. Il se lamente de voir une reine vivre si misérablement. Il décide alors de la rendre à son époux sous les conseils de l’Ermite Ogrin. Lui et Yseult nient une quelconque trahison du roi et soutiennent qu’ils n’ont commis aucune faute. Marc accepte suite aux conseils de ses barons de reprendre Yseult pour épouse mais de faire exiler Tristan, et ce même après leur disculpation d’adultaire.

Suite à son bannissement de Cornouailles, Tristan se rend en Petite-Bretagne (appelé Armorique), aider un vieux Duc nommé Hoel. Il fait alors la rencontre de ce qui sera son meilleur ami : Kaherdin ainsi que la rencontre d’Yseult aux mains blanches sa futur épouse. Loin de Cournouailles, il se met à douter de la fidélité de la reine, même de son amour. Tristan se l’imagine heureuse et comblée auprès de Marc, alors il souhaite de même pour lui et se marie avec une femme qui porte le même nom : Yseult aux mains blanches. Il ne consommera jamais le mariage, incapable d’éprouver quoique ce soit pour nulle autre femme. Yseult aux mains blanches ne pardonnera jamais à son epoux de s’être désintéressé d’elle pour une autre et c’est pour cela qu’elle se vengera en prédisant un voile noir, signe que la reine n’a pas accepté de venir, plutôt qu’un voile blanc alors que Tristan meurs de ses blessures lors de son combat contre le nain Bedalis et ses soldats. En apprenant qu’Yseult a refusé de venir le soigner, il se laisse mourir. Yseult en découvrant le corps de son amant, meurt elle aussi, le coeur brisé.

Elle se tourna vers l’orient et pria Dieu. Puis elle découvrit un peu le corps, s’étendit près de lui, tout le long de son ami, lui baisa la bouche et la face, et le serra étroitement : corps contre corps, bouche contre bouche, elle rend ainsi son âme, elle mourut auprès de lui pour la douleur de son ami.

Lorsque Marc apprend la mort de son neveu et son épouse il vint jusqu’en Bretagne rapporter leurs dépouilles vers Tintagel où il fit ouvrer un cerceuil en béryl pour Tristan.

Tristan a commis de nombreux exploits : il a tué le Morholt, un chevalier géant, frère de la reine d’Irlande lors d’un duel qui mettait en jeux un tribut que devait la Cornouailles à l’Irlande depuis plusieurs générations ( ils emportaient la quatrième année, trois cents jeunes garçons et trois cents jeunes filles, de l’âge de quinze ans, tirés au sort entre les familles de Cornouailles), il a également tué le dragon d’Irlande en échange de la main d’Iseult, il saute depuis une chapelle qui s’élève au-dessus de l’ocean jusqu’à une large table de pierre sur le sable sans même se blesser et il vainc le géant Béliagog qui domine des terres en Bretagne et que nul n’a jamais repoussé.

Il possède également des dons ; il peut imiter à la perfection le chant des oiseaux et inventer des objets tels que l’arc Qui-ne-faut, lequel atteint toujours le but, homme ou bête, à l’endroit visé. Il sait si bien se déguiser que nul ne peut le reconnaitre pas même Yseult. Il est également très habile, rusé et fort.