Tristan de Loonois s’appellerait primitivement « Drostan » et serait le fils non pas de Rivalen, roi de Loonois (dont on ne connait pas précisement la géolocalisation) mais de Talorc, un roi qui régna sur les pictes de 780 à 785.
Ceci s’explique car dans la légende gauloise Tristan est présenté comme le fils d’un certain « Tallwch » (Talorc en français) , nom inconnu au pays de Galles mais présent dans les sources irlandaises faisant mention d’un roi picte de ce nom. On ne retrouve le nom « Talorc » seulement chez les pictes sous « Talorgen » (Tallwch en gallois) comme on retrouve « Drostan » seulement chez les pictes sous « Drustan » (Drystan en gallois). Le « Drest filius Talorgen » des annales irlandaises serait donc identique au « Drystan ab Tallwsh » des gallois.
Nous sommes donc amenés à supposer que Tristan fut d’abord un héro national des Pictes ; un peuple d’indompté qui se partageait le territoire de l’Écosse actuelle. Les pictes furent presque entièrement exterminés par les Scots. Nous en savons très peu sur ce peuple, peu de chant épique nous ait parvenu. Nous ne connaissons tout juste que quelques mots de leur langue et quelques noms de leurs chefs dont Drustan.
Nous sommes persuadés de cette théorie car les conteurs gallois, en transférant la légende picte de Drustan dans le royaume de Cornouailles ont cependant gardé le nom du Morois directement issus de la légende picte et selon l’ancienne description de la Grande-Bretagne les noms de régions cités dans lé légende concordent.
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1 « >Compte à Marc, le roi de Cornouailles il est fait allusion à lui par un moine breton de l’abbaye de Landevennec (Finistère) alors que celui-ci relate la vie de saint Paul-Aurelien un évêque en Bretagne armoricaine. Il s’exprime en ces termes « sa renommée (celle de saint Paul-Aurelien) était parvenue aux oreilles du roi Marc, qu’on appelait aussi Quonomorius ». Le moine de Landevennec aurait tiré son récit de sources galloise. Il serait donc logique de penser que le roi marc du sixième siècle soit celui que Saint Paul Aurélien aurait rencontré.
En ce qui concerne Yseult (ou Iseult) aucun document ne permet de lui attribuer une quelconque réalité historique. Le livre rouge Gallois lui prête le nom « Essylt », femme de Marc, amante de Tristan. Cette forme aux airs celtiques serait plutôt en réalité dérivé du germanique « Ishild ». Cette origine germanique ne serait guère surprenante car sur les rivages irlandais s’étaient formé au quatrième siècles des royaumes pirates norvégiens. De plus, nombre de noms féminins germaniques se terminant par « hilde » ont donné le plus souvent en ancien français une terminaison en « eult » ou « eut » par exemple : Mathildis a donné Maheut.